Je choisis mon sport en fonction

L’ASBR section tir a vu le jour en 1986, Michel Redon, premier président de la section a initié le tir à Bourg-La-Reine. La section fonctionne bien, nous faisons partie de celles qui présentent un grand nombre d’adhérents. Le tir sportif n’est pas que celui que l’on peut voir à la télévision. Lors des Jeux Olympiques on ne montre qu’un nombre restreint de discipline, mais le tir sportif en compte beaucoup plus. Il y a, les disciplines air comprimé, les armes modernes, les armes anciennes, trois discipline au plateau (« trap »), du TAR (Tir aux Armes Réglementaires) et d’autres encore que l’on ne peut pas forcément proposer au sein de notre association. En effet, nous sommes limités par la distance. La distance maximum que nous avons sur nos pas de tir est de de 25 m. On ne peut donc pas faire les disciplines longues distances, comme le trap qui se pratique en extérieur car nous ne possédons que des locaux en intérieur. Nous ne faisons pas de tir instinctif police, puisqu’il faut des stands particuliers et que nous n’avons pas la volonté d’instaurer cette discipline. Classiquement, on fait du 10 m et du 25 m. A 25 m nous proposons des armes modernes et des armes anciennes (poudre noire).

Dans les Hauts-de-Seine, il y a 14 clubs de tir et nous sommes l’un des plus gros en nombre d’adhérents. En Ile-de-France, il y a beaucoup plus de clubs dont les plus grands sont Versailles (avec pas moins de 1800 adhérents), Pontoise, Créteil, Choisy-le-Grand, Etrechy. La plupart de ces clubs sont en extérieur et possèdent des pas de tir allant jusqu’à 300 m. Notre force n’est pas dans les distances proposées mais plutôt par nos stands en intérieur : l’hiver nous n’avons pas froid ! Il y a de nombreux clubs en souterrains, comme nous, principalement pour des raisons de nuisances sonores. Sous les rues de Paris, il existe des clubs de tir que l’on ne connaît pas.

J’ai commencé le tir en 1986, je n’ai depuis jamais arrêté. Nous sommes venus à Bourg-La-Reine en 2004. Avant nous étions au club d’Antony, qui n’existe plus. Et monsieur Redon a laissé la présidence en 2007, cette année-là, je suis devenue secrétaire générale. Et en 2013, j’ai été élue à la présidence de la section.

Nous avons pour principal objectif de retrouver le nombre d’adhérents que nous avions avant la crise sanitaire. Avant le COVID, nous étions montés à 556 adhérents. En 2020, nous avons perdu 150 adhérents. Et cette saison, nous sommes remontés à 490. Donc c’est un retour progressif mais qui est encore freiné par la conjoncture actuelle où tout est plus cher. Et c’est un sport qui peut-être un peu onéreux. De plus, une succession de travaux s’éternisant en 2019, a limité les accès aux infrastructures. Aujourd’hui nous sommes également handicapés par la construction du nouveau complexe des Bas-Coquarts. Le trajet entre le parking et la porte d’entrée du stand de tir a été amplement rallongé par ces travaux. En journée, il y a un peu de monde, mais le soir, le trajet est très peu éclairé et nos adhérents, qui transportent des mallettes éventuellement reconnaissables, ne viennent plus car ils ne se sentent pas en sécurité sur ce trajet. Ce manque de confort jusqu’au stand et l’augmentation des prix des munitions font que nous peinons à retrouver des adhérents. Pour vous donner un exemple de l’impact de l’inflation sur notre section, les amorces qui valaient 30 euros la boite de 1000, aujourd’hui sont à 120 euros. De plus, notre section possède une moyenne d’âge plutôt élevée et nos plus anciens adhérents ont du mal à se rendre au stand.

Nous sommes une association loi 1901, nous avons environs 500 membres, du moins nous les aurons d’ici la fin de l’année. On ne prend pas en dessous de 10 ans et notre doyen à 93 ans. Soit une tranche d’âge assez large. Nous avons également une école de tir à l’air comprimé pour des jeunes élèves, tous les mercredis après-midi. L’école de tir Michel Redon leur apprend les techniques de tirs et les prépare à la compétition. Tous n’y vont pas, mais les meilleurs y participent.

Nous prêtons les casques, les lunettes. Nous louons les armes, les munitions. N’étant pas armurier nous ne pouvons les vendre. Les munitions doivent être tirées sur place et les douilles classées doivent nous être rendues.

Les armes et les éléments d’armes (dont les munitions font partie) sont classés par une législation et leur possession ou leur détention ne sont pas laissées au gré de chacun ; il faut une autorisation préfectorale qui est délivrée sur demande explicite. Il ne faut pas confondre « port d’arme » et « détention d’arme », nous ne sommes concernés que par la détention d’arme qui est soumise à un certain nombre de règles notamment sur le transport de l’arme : elle doit être verrouillée, les munitions doivent être transportées dans un sac différent et tous les 5 ans les possesseurs autorisés doivent renouveler leur demande et sont soumis aux agréments des autorités, mais également à celui de la médecine qui délivre un certificat d’aptitude à la possession et à la pratique.

Nous proposons des séances d’initiation, pour lesquelles nous demandons de nous fournir une pièce d’identité, de nous prévenir à l’avance, nous fixons un rendez-vous avec un initiateur pendant 2h, où l’on fait tirer et tester divers calibres. En terme d’équipements, nous avons des pas de tir avec ou sans rameneurs (on marche pour accrocher sa cible ou on appuie sur un bouton pour la « ramener »), il y a certaines normes à respecter notamment au niveau des amortisseurs de balles au fond des pas de tir, au niveau acoustique ou encore respiratoire. En effet, il y a des souffleries, des filtres, l’air doit être renouvelé à un certain débit. Tout cela est contrôlé.

Les compétiteurs s’entraînent en même temps que les autres, il n’y a pas de créneaux réservés à ces derniers. Mais nous avons quelques adhérents dont je fais partie qui participent aux championnats départementaux, régionaux et même nationaux. Je pratique le tir avec des armes anciennes, des armes avec une mise à feu par mèche, pas de cartouche, on boute le feu à la charge de poudre comme cela se faisait sur les arquebuses. Je suis la seule dans le club à pratiquer cette discipline. Nous avons aussi un adhérent inscrit au Vetterli (fusil poudre noire silex) soit un petit pas en avant dans l’histoire. Aujourd’hui les armes les plus abouties tirent des cartouches métalliques, mais nous concourons aussi avec des armes que l’on recharge par le canon directement.

Les compétitions se font en hiver pour les armes à air comprimé (pistolet/carabine), (départementaux, régionaux, France). Les compétitions armes anciennes commencent en mars et se finissent aux championnats de France fin juin. Les armes modernes commencent en avril et se finissent en juillet. Certains tireurs peuvent ainsi participer à toutes les catégories. Il y a aussi plusieurs disciplines en fonction des armes, les armes anciennes par exemple concernent au moins 20 disciplines différentes qui peuvent être séparées en fonction de l’authenticité de l’arme, ainsi les répliques ne concourent pas dans la même catégorie que les armes authentiques.

Notre dernier meilleur résultat est la participation aux championnats de France en 2019.

Mais il y a aussi ce qu’on appelle les compétitions amicales, quand un club organise un tournoi où l’on peut gagner un lot, des cartouches ou encore un canard sans tête. Ce sont des compétitions très appréciées.

Tout le monde peut y participer. Les tireurs s’évaluent eux-mêmes sur leurs compétitions. S’ils y ont pris du plaisir, c’est tout ce qui compte. C’est vrai que notre section est plus compétitrice sur les armes anciennes que sur les armes modernes où l’on ne va qu’aux départementaux, excepté nos jeunes qui se rendent également aux France dans cette catégorie. 

Les nouvelles inscriptions se font surtout par le bouche à oreille, car nous ne pouvons pas faire trop de communication pour conserver une confidentialité nécessaire à notre section. Mais nous avons également un site internet qui est régulièrement actualisé, et nous sommes chaque année présents au forum des associations, début septembre. Puis il y a le site de la fédération de tir qui recense tous les clubs selon la région.

C’est simple au départ, dans la mesure où quiconque veut s’inscrire passe par un baptême, une séance de deux à trois heures pour former les adhérents aux différentes règles de sécurité, ainsi qu’aux différentes disciplines, armes et calibres. Et puis une fois l’initiation terminée et l’inscription faite, les adhérents novices peuvent toujours se tourner vers les anciens qui les aideront aimablement.

Un certain nombre d’aménagements sont en cours d’étude.

D’autres part, nous prévoyons des activités pour nos adhérents tout le long de l’année :

En novembre, notre AG, en décembre le repas de Noël, en février ou mars la soirée « filles », puis un concours ludique réservé aux membres du club. Et enfin nous continuons à maintenir en bon état ou à renouveler le matériel du club.