Je choisis mon sport en fonction

Alors que nos deux athlètes, venus pour la soirée, finissent leur séance photos/dédicaces auprès des jeunes du club de volley de l'ASBR Volley-Ball. Je branche mon microphone et les invite à me rejoindre à l'extérieur du bâtiment. Kellian et Raphaël me suivent et acceptent généreusement de répondre à quelques unes de mes questions :

Pouvez-vous vous présenter ?

Raphaël : Bonjour, je m'appelle Raphaël OSSART, j'ai 19 ans. Je suis deuxième passeur du Paris-Volley pour ma première saison dans ce club.

Kellian : Et moi Kellian PAES, j'ai 20 ans c'est ma deuxième saison au Paris-Volley en tant que premier passeur. Je suis un jeune professionnel du club.

Où étiez-vous avant de rejoindre le Paris-Volley ?

Raphaël : J'étais au PUC (Paris Université Club), le secteur amateur du Paris Volley où j'ai débuté le volley à 7 ans, j'y ai donc joué 11 ans.

Kellian : Et moi, j'étais au Centre National de Volley-Ball à Montpellier, c'est un centre qui regroupe les 20/25 meilleurs joueurs de la génération entre 17 et 20 ans. J'y suis resté pendant 3 ans où j'ai évolué en troisième division Française (N1) et en deuxième division Française (Ligue B). Aujourd'hui le Paris-Volley concoure dans la première division Française (Ligue A).

Pouvez-vous nous parler du poste de passeur dans une équipe de Volley-Ball ?

Kellian : Le poste de passeur est un poste qui est différent de tous les autres puisqu'il a un aspect stratégique/tactique plus poussé à mettre en place quand on arrive sur le très haut-niveau. En plus de cela, il faut avoir une habilitée technique plus fine que sur d'autres postes. C'est un poste que l'on appelle à "maturité tardive" car il demande de l'expérience et de la patience. Quand on est jeune se sont deux qualités qui nous sont souvent manquantes. C'est un poste que je qualifierais de "central" dans le jeu d'une équipe. En effet, c'est un poste par lequel le ballon passe à tous les points.

Raphaël : Tout est dit!

Quel a été le moment le plus fort que vous ayez vécu dans votre jeune carrière ?

Raphaël : Je pense que le moment le plus fort que j'ai vécu dans le Volley-Ball, a été notre victoire en championnat de France l'année dernière : nous avons été sacrés champion de France des moins de 21 ans avec le PUC.

Kellian : Pour moi cela s'est passé l'été dernier avec l'équipe de France des moins de 22 ans. Nous avons atteint la finale des championnats d'Europe contre les Italiens. Nous revenons avec un titre de Vice-champion d'Europe qui à marqué l'équipe.

Comment vous préparez-vous physiquement et mentalement pour ces grandes compétitions là ?

Kellian : Si on prend l'exemple du Paris-Volley, on se regroupe à partir de mi-août puisque l'on débute la saison début ou mi-octobre. Nous faisons une préparation avant de démarrer le championnat avec un suivi personnalisé : avec des ostéopathes, des kinésithérapeutes et des préparateurs physiques. Ces derniers sont capables de nous apporter des notions nutritionnelles. C'est un suivi quotidien sur de la préparation physique et mentale, certains ont un suivi avec des psychologues ou des sophrologues. C'est le monde du haut-niveau avec une expertise sur tous les domaines aussi bien mental, que physique et tactique.

Raphaël : Comme Kellian, j'ai un préparateur physique qui me suit sur tous les domaines, je lui fais confiance à 100% c'est un expert. Bien évidement le travail physique va être plus intensif en pré-saison, mais le travail reste quotidien tout au long de la saison.

Quels sont les objectifs pour cette fin de saison ?

Raphaël : La saison est presque finie, mais l'objectif pour l'équipe est d'aller chercher cette dernière victoire, nous sommes actuellement classés 10ème sur 14 équipes en Ligue A, donc essayer d'aller se qualifier dans les derniers échelons pour jouer le top 5, la cinquième place de ce championnat. On est officiellement maintenu en ligue A.

Comment voyez vous vos avenirs professionnels en tant qu'athlètes ?

Raphaël : Je viens à peine de rejoindre l'équipe du Paris-Volley, mais je suis ambitieux je vais viser le top en progressant physiquement, techniquement et tactiquement. Je vais chercher du temps de jeu dans un club de ligue B ou bien de Ligue A si j'en ai l'opportunité.

Kellian : J'ai des perspectives qui sont un peu différentes de celle de Raph', je vais être amené à connaitre l'équipe de France Séniors, normalement dès cet été. Donc à court-terme j'ai la Nation League à faire avec l'équipe de France. C'est un tournoi qui fonctionne sur plusieurs étapes et qui ressemble en tout point à un championnat du monde. Donc voilà, intégrer l'équipe de France séniors et à moyen terme faire peut être partis du groupe "élargi" pour les Jeux 2024 et à long terme, évidement avoir une place importante au sein du groupe pour pouvoir faire les jeux olympiques 2028 à Los Angeles en tant que titulaire.

Qu'apporte le genre d'action que vous venez faire ce soir pour le club et pour vous ?

Kellian : Il y a une notion de transmission qui est vraiment importante. C'est un partenariat qui fonctionne dans les deux sens, aussi bien pour les clubs partenaires du Paris-Volley que pour le Paris-Volley. On repend l'image du club au sein de tous les clubs amateurs de la région. C'est un vrai plus pour le club, cela amènera dans les années à suivre des passionnés, des gens qui s'intéresseront plus précisément à ce sport puisque nous sommes allés les chercher dans les clubs formateurs. Mais également des spectateurs qui viendront voir nos matchs. Et pour les clubs c'est également la possibilités d'échanger avec des experts du Volley-Ball puisque nous en faisons jour et nuit : on dort "volley", on vit "volley", donc on connait le sujet c'est vraiment une opportunité partagée entre notre club professionnel et les clubs amateurs.

Raphaël : Je suis totalement d'accord avec Kéké. Plus personnellement je me vois, à travers ces jeunes, il y 10 ans rencontrer des joueurs pro était un rêve pour moi. Donc je pense que c'est motivant de se dire qu'en nous voyant tout est possible si on croit en nos rêves.